Aujourd’hui, Tonton Murfy vous parle d’écologie, et plus particulièrement d’économie circulaire. Levons le voile ensemble sur ce terme de plus en plus utilisé.
Pourquoi revient-il si souvent récemment ? Qu’imlique ce mode de fonctionnement ? Que signifie ce terme ? Tonton Murfy vous apporte son regard sur toutes ces questions👇
L’économie circulaire: un retour en arrière pour une meilleure gestion des ressources ?
En effet, ce terme semble récent sur la scène politique et environnementale. Pourtant, il fait ses premières apparitions au début du XIXème siècle. Il n’y a rien de révolutionnaire dans ce terme, la nature est elle-même circulaire ! Ce terme implique une réutilisation ou revalorisation permanente de ressources et des biens de manière à ce qu’aucun déchet ne soit généré.
Schéma @ademe
Toute ressource a alors un cycle de vie infini. Vous l’aurez compris, cette économie est en opposé absolu avec notre mode de fonctionnement actuel, basé sur l’utilisation de ressources pour la fabrication de produits ayant une durée de vie voire un usage unique et terminant en déchet.
Vous êtes plutôt visuel ? Pas de souci, regardez cette vidéo, très claire et explicative, de la Fondation Nicolas Hulot ! 🌳 🎥 Vous comprendrez tout sur l’économie circulaire !
Au final, les Hommes sur les premières civilisations étaient organisés en économie circulaire avant d’évoluer sur des économies plus linéaires et de consommation. Il s’agissait d’échange et de réutilisation des matières. L’industrialisation notamment a changé les perspectives économiques et l’organisation des sociétés pour devenir le modèle que nous connaissons aujourd’hui.
Une autre cause participant à l’urgence climatique, et s’ajoutant à la considérable augmentation de production de déchets par personne, est l’augmentation considérable de la population mondiale depuis plusieurs décennies. Cette croissance est d’autant plus problématique sur le plan environnemental puisqu’elle est particulièrement intense dans les pays en développement.
Une solution à l’urgence climatique de plus en plus considérée par les organisations gouvernementales
L’économie circulaire est de plus en plus prise en compte par les différents gouvernement comme étant un potentiel espoir écologique et environnemental. Ce système pourrait être une solution à l’urgence climatique actuelle.
On peut citer la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire qui était débattue au Sénat en Septembre. Cette loi prévoit quatre axes afin de favoriser la gestion des déchets et leur revalorisation. Elle prévoit également de prendre le problème à la source en revoyant les modes de production.
Par ailleurs, ce mois-ci, le 1er octobre, la commission européenne votait une série de 10 règlements en faveur de l’éco-conception ciblant particulièrement les produits électriques, électroniques et électroménagers.
L’objectif de ces mesures à terme est une production plus durable s’inscrivant dans l’économie circulaire. Les produits seront réparables, démontables, réutilisables et bien évidemment non toxiques pour l’homme, les animaux et l’environnement.
À quoi ressemblerait l’économie circulaire 2.0 dans un contexte de consommation de masse ?
L’économie circulaire c’est aussi la proximité des humains et renouer avec cette proximité perdue. Mais pas obligatoirement.
L’économie circulaire c’est aussi de consommer tout en étant acteur de ce mode de consommation. On retrouve souvent l’adjectif consom’acteur.
Un consom’acteur est un consommateur responsable et engagé qui se préoccupe pour chacun des achats qu’il effectue de son impact environnemental, social et économique, les trois composantes de la démarche développement durable.
Le consom’acteur ne s’arrête pas à une réflexion poussée lors de l’achat. Il se soucie également de la production de déchets.
On peut retrouver le comportement de consom’acteur, dans la démarche de réparation des effets personnels comme dans l’achat d’effets de récupération, comme en achetant notre machine à laver en seconde main ou encore en reconditionné ! Mais pas que, en ce moment, la tendance c’est d’acheter les habits de ta grand mère et porter les pantalons de ton père pour créer ton style ou de faire de la récupération de mobilier ou d’objets déco pour réutiliser sans recréer de déchet !
Côté consommation, c’est moins cher, original et en plus, bon pour la planète !
Quelles limites pour l’économie circulaire aujourd’hui ?
Ces mesures sont développées à échelles territoriales, nationales et européenne. Pourtant l’urgence climatique concerne le monde entier. Faire adopter ce mode de fonctionnement, sous forme d’économie circulaire, au niveau global se heurte à plusieurs limites.
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Les capacités techniques des pays non-occidentaux : premiers concernés par la crise mondiale des déchets
- la première grande limite est la croissance démographique. Les pays non-occidentaux, qui ont connu un développement plus tardif connaissent pour certains une croissance fulgurante de leur population non éduquée au recyclage / à la durabilité et qui adopte le système occidental de consommation massive. Pour ces populations, le modèle de consommation de masse est un luxe qui leur est enfin accessible. Les contraindre à l’abandonner peut s’avérer plus compliqué qu’imaginé.
- une autre limite à l’économie circulaire dans les pays en développement est leur capacité de recyclage et de valorisation des déchets beaucoup moins mature que la notre. Ceci est d’autant plus accentué par les déchets occidentaux envoyés sur leur territoire.
Par exemple, en août dernier, des pays d’Asie du Sud-Est ont décidé de ne plus accepter nos déchets car dépassés par la situation ou encore pour des questions écologiques.
Vous voulez en savoir plus 👉 petit article par ici !
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Le temps de mise-en-place des mesures sur nos territoires occidentaux
En effet, les mesures sont prévues avec des délais de mise en place souvent trop longs et non adaptés à la situation. C’est le cas par exemple de l’indice de réparabilité prévu par la loi anti-gaspillage. La mise en place est prévue pour 2021, mais cela prend souvent plusieurs années une fois l’indice lancé pour changer les habitudes du marché. Par exemple, Yuka a mis près de 3 ans pour faire changer de stratégie de production de toute l’industrie agroalimentaire Française… Alors, il paraît évident que les délais de mise en place sont non adapté à l’urgence climatique et que les actions gouvernementales gagneraient à s’adapter
“Loi anti-gaspillage : réelle opportunité ou mirage écologique ? “
👉Pour un opinion critique sur ce sujet et la loi anti-gaspillage, lisez la tribune d’opinion réalisée par le CEO de Murfy, Guy Pezaku, sur le site de LesEchos ! 👈
Envie d’aller plus loin, de vous documenter ? Faites un petit tour sur ces sites pour faire le plein d’information👇
- Organisation Economie Circulaire 👉 ici
- Association Zero Waste France 👉 ici
- Ademe – Expertise sur l’économie circulaire 👉 ici
- Ademe – fiche technique sur l’économie circulaire 👉 ici
- Fondation Nicolas Hulot 👉 ici
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